dimanche 18 décembre 2011

RIM, le fabricant des BlackBerry, continue sa lente descente aux enfers

Mise à jour : RIM vient de publier son dernier bilan financier et confirme les chiffres ci-dessous. Si grâce aux bonnes ventes de ses tablettes, son chiffre d'affaires a atteint 5,2 milliards de $, soit une hausse d'environ 1 milliard de $ (+24 %) sur trois mois, son bénéfice net a bien sombré comme prévu. Il n'est ainsi que de 265 millions de $, soit bien loin de ses précédents résultats.

Néanmoins, malgré la PlayBook, RIM affiche un chiffre d'affaires inférieur à celui du même trimestre de 2010, qui avait atteint quasi 5,5 milliards de $, pour un bénéfice net de 911 millions de $. Au final, les résultats des neuf premiers mois de son année fiscale 2011 sont plus faibles qu'en 2010. Certes, le chiffre d'affaires est quasi équivalent (14,245 Mds contre 14,351 Mds en 2010), mais surtout, son bénéfice net s'est écroulé, passant de 2,477 Mds de $ en 2010 à 1,289 milliard cette année. La faute à des marges bien plus faibles qu'auparavant, notamment du côté des smartphones.

14,1 millions de BlackBerry et 150 000 tablettes PlayBook ont été livrées au cours de son troisième trimestre fiscal 2011, clos le 26 novembre dernier. Cela ne signifie pas que RIM a vendu 150 000 tablettes. Il faut en effet prendre en compte les stocks des trimestres précédents. Rappelons ainsi que RIM a livré 500 000 PlayBook lors de son premier trimestre fiscal, et 200 000 supplémentaires le trimestre suivant.

Vendue initialement à 499 $, la PlayBook de 16 Go a été proposée un temps au prix cassé de 199 $, soit une ristourne non négligeable de 300 $. En France, il est possible de la retrouver actuellement à moins de 300 €. Néanmoins, les stocks sont limités, surtout aujourd'hui après les bonnes ventes de ces dernières semaines.

Enfin, l'avenir de RIM ne s'annonce guère fameux. La société canadienne annonce en effet qu'elle prévoit pour son dernier trimestre fiscal un chiffre d'affaires entre 4,6 et 4,9 Mds de $, et surtout des ventes très faibles de BlackBerry, entre 11 et 12 millions d'unités.




Article du 2 décembre 2012.

Le Canadien RIM traverse une année 2011 décidément très difficile. Alors que les ventes de ses BlackBerry subissent la concurrence importante de l’iPhone et des Androphones, la société n’a pas réussi à convaincre avec sa tablette PlayBook. Résultat, RIM a dû brader sa tablette ces derniers jours afin d’écouler ses stocks et faire face à la Kindle Fire d’Amazon. Les conséquences financières ont été immédiates, tout comme la sanction de ses actionnaires.

Avec RIM, nous vivons ici un scénario quasi similaire à celui de Hewlett-Packard. Ce dernier, afin de liquider ses stocks de TouchPad suite à l’abandon de webOS sur tablette, a bradé comme personne cette dernière. L’impact sur ses finances a été importante. Son bénéfice trimestriel est ainsi passé de 2,5 milliards de $ à 239 millions…

Pour RIM, la chanson est la même. Et si la braderie est moindre que chez HP, les conséquences pour la firme canadienne sont peut-être plus importantes au final. Avec un manque à gagner annoncé de 485 millions de $, les soldes forcées de RIM sont dispendieux.

Une action divisée par 10 en 3 ans
En bourse, la sanction est lourde, avec une chute proche de 9 %, que ce soit au NASDAQ (USA) et au TSE 300(Canada). L’action de RIM vaut ainsi environ 17 $ aujourd’hui, contre près de 70 $ en février dernier et près de 150 $ en juin 2008. En somme, l’action de RIM a perdu 75 % de sa valeur en 10 mois, et près de 89 % de sa valeur en trois ans et demi…

Résultat, RIM est aujourd’hui valorisé à environ 9 milliards de $, contre 36 milliards en février dernier et 178 milliards en 2008… Mais à cette époque, ni Android ni l’iPhone n’étaient aussi importants sur le marché des smartphones. Le bide de la PlayBook n’a fait que conforter une situation déjà mal engagée.

Et pourquoi pas un rachat ?
Depuis quelques mois, RIM fait donc logiquement l’objet de rumeurs annonçant son rachat. La dernière en date affirmait notamment que Vodafone était intéressé. Mais il ne s’agit que d’une rumeur…

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